J’irai embrasser cette terre brésilienne… Sous le charme de Floripa

À peine un pied posé sur le sol brésilien, que je ressens déjà une grande allégresse m’envahir, une légèreté me soulever, le noeud à l’estomac serré dans mon ventre depuis plusieurs jours s’évanouir. Pourquoi ces sensations? J’en ai ma petite idée…

Mon premier contact avec le Brésil, c’est São Paulo, pas la ville la plus glamour qui soit, avec ses 11,4 millions d’habitants, la 5è mégalopole au monde a de quoi vous faire perdre la tête. Dans le quartier de Jardins je retrouve mon pote Fred qui me fait découvrir la rue chic et animée de Oscar Freire avec notamment son énorme boutique Havaiannas, entrée obligée! Le paradis des claquettes! J’ai envie de tout acheter, en plus elles ne coûtent que 9€ environ contre un bon 25€ en France.
Un peu plus tard, c’est perchés dans le skybar de l’hôtel Unique et autour d’une excellente caipirinha maracuja que nous admirons les lumières scintillantes de la ville, à la recherche des hélicoptères qui parcourent le ciel. Le lendemain avant de prendre le bus pour Florianopolis, je retrouve mon pote brésilien Kleber, rencontré à Santiago qui me fait faire un tour express de São Paulo et me montre quelques unes de ses attractions artistiques (il est peintre, tout s’explique, il travaille aux côtés de Kobra, ils réalisent des fresques murales impressionnantes dans le monde entier). Un autre skybar avec la vue de jour cette fois, un petit tour par l’aérodrome, mais malheureusement le temps ne permet pas de survoler la place, ça sera pour une autre fois.

Et il est déjà temps pour moi de rejoindre Rafael au terminal de bus et de partir pour une bonne dizaine d’heures de route vers le sud, Floripa pour les intimes, un petit joyau de plages de sable fin très apprécié des surfeurs. Nous nous rendons sur l’île de Florianopolis, face au continent et achevons enfin notre pérégrination dans la partie de Campeche, ambiance surfeur garantie! Après tant d’attente, enfin, je foule cette belle plage, le sable fin crisse et glisse entre mes doigts de pieds, le soleil brille haut dans le ciel, pas de nuages à l’horizon, les rouleaux blancs des vagues chantent une musique agréable à mes oreilles, je respire, je bois une gorgée de mon eau de coco, je savoure, je souris… Bonheur, chaleur, douceur… Je suis si bien.

Nous sommes en haute saison, et ce voyage ne faisant pas partie originalement de mon périple, nous n’avons pas pris le temps de booker d’hostel pour toute la semaine. Résultat jour après jour, nous voguons d’un endroit à l’autre. Ce n’est pas grave, nous savons que demain sera encore meilleur qu’aujourd’hui. Et c’est effectivement ce qui se produit, nous allons crescendo.

Je commence à découvrir avec plaisir, les saveurs culinaires brésiliennes, la joie de vivre de ses habitants, leur amour inconditionnel pour la plage et la samba. Nous partons explorer la zone de Lagoa avant d’aller bronzer à Praia Mole. Une averse tropicale nous accueille! Tout le monde se réfugie sous la cabane des sauveteurs. Heureusement elle n’est que de courte durée, le soleil réapparaît et nous nous installons sur le sable. Rafael me fait goûter le queijo coalho vendu sur toutes les plages ici, accompagné de quelques caipirinhas bien dosées.

Au bout de quelques jours nous atterrissons un peu par hasard (vraiment? ;-)) dans la charmante maison d’hôtes Host&Roll tenue par Uira et sa compagne Cecilia. Il nous accueille avec un grand sourire et nous fait visiter son petit paradis. Ce grand fan de musique rock a décoré l’endroit avec beaucoup de goût et dans le jardin, les fleurs tropicales ravissent nos yeux.

Dans la soirée nous rencontrons un couple d’argentins Maria et Ruben et nous partons tous ensemble sur la plage afin d’assister au Luao, une fête donnée en faveur de la pleine lune. ça et là des groupes se sont rassemblés autour des flammes crépitantes des feux de joie, des célèbres musiques de samba reprises en coeur résonnent au son des guitarres et du cajon, la lune toute ronde nous envoie sa puissante lumière et énergie. Il plane une atmosphère un peu mystique.

Le lendemain nous retrouvons Maria et Ruben qui nous proposent d’aller explorer la plage déserte de Lagoinha do Leste. Après plus d’une heure de randonnée dans la forêt, guidés par de superbes papillons qui virevoltent autour de nous, nous entendons enfin le bruit des vagues au loin. L’endroit est effectivement magnifique et nous installons notre campement pour l’après-midi. Avant de repartir nous faisons un détour par la lagune, ou nous plongeons avec joie dans cette eau à la température très douce. Nous avons presque envie de passer la nuit dans le camping de fortune installé à deux pas. N’étant pas équipés, nous rebroussons chemin et regagnons l’hôtel avec une grande envie de barbecue. Le churrasco est une véritable institution au Brésil et Rafael nous propose de nous faire découvrir ses talents de cuisinier en préparant une carne picanha accompagnée de légumes grillés au fromage et de pain à l’ail. Ouahhh je fonds complètement en goutant à ces petits morceaux si tendres et savoureux.

Le jour suivant, après notre habituelle après-midi plage, nous partons à l’autre bout de la ville à Santo Antonio de Lisboa afin d’assister à l’un des plus beaux couchers de soleil de l’île. Malheureusement les nuages épais obscurcissent le ciel et cachent le soleil. La vue est pour autant très belle et nous profitons de l’instant. Un peu plus tard, au bord de l’eau, je me régale d’une belle assiette d’huitres servie avec un petit verre de vin blanc. Je ne pensais pas en manger ici. Petite pensée pour ma cousine et la cabane de Poupou 😉

Notre séjour touche déjà à sa fin et pour la dernière journée c’est avec nos amis argentins que nous prenons le chemin de Pântano do Sul. Après un petit moment de bronzette et alors que nous sommes tranquillement attablés autour d’une cerveja, le temps se fait de plus en plus menaçant et nous décidons de nous échapper avant que le ciel nous tombe sur la tête. Trop tard! C’est littéralement douchés que nous regagnons la voiture.

C’est fichu pour le barbecue prévu ce soir, au lieu de cela ça sera pizzas et caipirinhas autour d’un karaoké improvisé à l’hôtel. Merci pour ce beau moment de partage et cette grande partie de rigolade.

Floripa, on y reviendra c’est certain. C’est le coeur léger que nous repartons de là, pour ma part, prête à poursuivre la découverte de ce pays dont je suis déjà tombée amoureuse.

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